L'enfant est une personne à part entière dont les 1000 premiers jours ont une incidence sur toute sa vie car il s'agit d'une période créatrice de son individu. 3 années fondatrice dont on ne se souvient pas consciemment, tandis que notre mémoire inconsciente en est imprégné. L'enfant à cet âge mérite donc la plus grande attention. Il se nourrit avant tout d'amour et de relation de qualité. Il est important de prendre conscience de l'importance essentielle de ces trois premières années. L'éducation doit alors être considéré comme une aide à la vie c'est-à-dire un service rendu au plus petit qui, vulnérable, a besoin de soutien pour survivre, s'adapter et se développer harmonieusement.
Éduquer c'est aider, c'est rendre service. Et cette aide doit être bien dosé, car tout intervention inutile peut devenir une entrave au développement naturel et à l'équilibre de l'enfant. Tout est une question de mesure.
Comment aider sans trop aider ?
Pour bien accompagner l'enfant, il est souhaitable de connaître à l'avance les étapes de son développement, d'un point de vue physique certes mais aussi et surtout d'un point de vue spirituel, car sa vie psychique est intense entre 0 et 3 ans. Elle commence dès la naissance et même avant. Le caractère de l'enfant se construit en fonction des circonstances de sa vie entre 0 et 3 ans. C'est la guerre des mauvais traits de caractère pendant cette période, il peut les corriger facilement entre 3 et 6 ans. Puis sa conscience morale se développe entre 7 ans et 12 ans. Et ce d'autant plus que sa volonté propre c'est bien développée précédemment.
Or, s'il y a un message à faire passer, c'est l'importance du respect de l'enfant. Car parfois les adultes se préoccupent trop d'être obéis, de tout maîtriser, d'organiser et d'intervenir dans la vie de l'enfant, même avec les meilleures intentions du monde, étouffant ainsi ses activités spontanées, alors qu'elles lui sont inspirés par des forces vitales. L'humain est oppressé par ce phénomène dès la naissance et cela explique l'universalité d'un conflit inconscient qui règne entre les adultes et les enfants. Oui, l'adaptation de l'enfant est nécessaire mais elle ne doit pas être brusque, car l'enfant tel un bourgeon fragile a besoin d'une adaptation lente et paisible, au risque de perdre sa propre personnalité et ou de développer de gros défauts, des déviance.
Malheureusement l'adulte connaît mal l'enfant, le considérant comme une future personne qu'il faut faire rentrer dans un moule, dans un environnement toujours plus matérialiste et éloigné de la nature. L'adulte ne reconnaît pas les caractéristiques et les objectifs de l'enfant différent des siens. Cette situation génère une lutte dans l'adulte qui sort toujours triomphant bien que fatigué, tandis que l'enfant en sort frustré et incompris, voir abîmé, complexé. L'enfant y perd le sentiment de sa valeur personnelle. Ce sentiment d'infériorité diminue sa confiance en lui, sauf s'il transforme sa vie en un défi qui consisterait à toujours faire mieux que les autres, au risque de devenir une personne angoissée, inquiète, peu charitable et peu coopérative.
Si l'enfant est placé dans un environnement favorable au développement harmonieux de sa personnalité, on construit un être humain meilleur, en bonne santé psychique, confiant, indépendant, créatif, généreux, ayant envie de créer un monde meilleur.
Chaque enfant est une promesse, car il porte en lui un trésor d'enthousiasme et d'amour. Chaque naissance donne un nouvel espoir à l'humanité. Mais il faut pour cela que les forces positives de l'enfance soit préservé.
L'éducation est la meilleure voie pour la paix. D'où l'importance de notre mission d'éducateur en tant que parents.
Le rôle du parent peut se résumer en trois points :
- repérer, respecter et comprendre les activités de l'enfant en l'observant
- seconder le désir d'activité réelle du jeune enfant, l'éduquer à l'indépendance, lui rendre service sans le servir, déterminer le bon seuil d'intervention. Car l'enfant ne veut pas être aidé mais être tranquille pour apprendre à faire les choses par lui-même.
- être vigilant dans nos relations car l'enfant est très sensible, accueillir ses impressions. Coopérer plutôt qu' imposer.
Pour élever un enfant et l'éduquer, il ne s'agit pas d'être parfait, mais de faire au mieux. Soyons conscient que notre but est d'aider chaque enfant et à travers lui d'aider toute l'humanité à s'améliorer.
Le secret de la réussite ?
Très certainement cette simple prise de conscience alliée à la plus grande humilité. Etre au lieu d'avoir.
Inspiré du livre "Montessori de la naissance à 3 ans" de Charlotte Poussin